UNE RÉUSSITE À PARIS
Les 7 et 8 décembre 2016, le Gouvernement du Burkina Faso a organisé à Paris, la Conférence des partenaires du Burkina Faso pour le financement du PNDES. La Conférence avait pour objectif de mobiliser des ressources de financement internes et externes afin de permettre la concrétisation des ambitions du PNDES avec des ressources propres à hauteur de 9 825,2 milliards de FCFA, soit 63,8% du coût total et un besoin de financement de 5 570,2 milliards de francs CFA. La Conférence a enregistré des intentions de financement de plus de 18 000 milliards de FCFA, constituées de prêts, de subventions ou dons et des financements sous forme de Partenariat public-privé.
UNE MOBILISATION EFFICACE
En fin décembre 2017, la situation en termes de mobilisation des ressources propres au cours des deux années s’élève à 2 629,62 milliards de francs CFA, sur une prévision annuelle de 3 052,5 milliards de francs CFA, soit un taux de mobilisation de 86,03%. S’agissant de la situation de mobilisation des ressources extérieures sur les deux premières années, il ressort un taux de confirmation de 90,7% soit 5 053,73 milliards de francs CFA pour le besoin estimé à 5 570,2 milliards de francs CFA.
En dépit de ce fort taux de mobilisation de ressources extérieures, certains secteurs demeurent sous financés, d’où la nécessité de l’organisation de tables rondes sectorielles et/ou thématiques pour combler ces besoins de financement.
UNE CONFÉRENCE CIBLÉE SUR LA TRANSFORMATION AGRO-SYLVO-PASTORALE
C’est dans ce sens que la conférence sectorielle pour le financement du PNDES focalisée sur la transformation agro-sylvo-pastorale trouve sa justification, avec la participation attendue des partenaires techniques et financiers, du secteur privé et de la diaspora burkinabè. En plus de permettre une évaluation des résultats obtenus en termes de financement après deux années de mise en œuvre du PNDES, cette conférence sectorielle favorise un mécanisme concerté et adapté pour enclencher la transformation agro-sylvo-pastorale au Burkina Faso.
Au Burkina Faso, le potentiel des filières agricoles et agro-industrielles est très important et reste une source de croissance encore largement inexploitée. Le secteur agro-sylvo-pastoral occupe près de 80% de la population active et le poids du secteur varie entre 28 et 31%. Cette contribution sectorielle relativement faible à la formation du PIB de 1994 à 2014 s’explique par le fait qu’il n’y a pas de transformation de la structure de la production qui reste caractérisée par une faible évolution de la productivité du secteur rural, une industrie manufacturière déclinante et des activités tertiaires dominées par le secteur informel.